La Qualité de Vie et des Conditions de Travail
Qu’est-ce que la QVCT ?
La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) est une démarche destinée à optimiser les conditions de vie professionnelle, à satisfaire les salariés et à développer le sentiment de bien-être individuel et collectif. Selon la définition donnée par l’ANI (Accord National Interprofessionnel) introduite en 2013 « La QVT désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises, surtout quand leurs organisations se transforment ».
Une obligation juridique
Plusieurs lois ont été adoptées ces dernières années pour renforcer la prise en compte des questions en lien avec la qualité de vie au travail dans les entreprises. En 2016, la loi Travail a introduit l’obligation pour les entreprises de négocier un accord QVT tous les trois ans. Cette obligation a été renforcée en 2018 par la loi Avenir professionnel, qui a introduit l’obligation pour les entreprises de plus de 50 salariés de mettre en place un plan d’action QVT.
Depuis l’ANI du 9 décembre 2020 sur la santé au travail, la QVT est devenue la QVCT : on ne parle désormais plus de « qualité de vie au travail », mais de « qualité de vie et des conditions de travail ».
Un objectif double
L’objectif de ce changement est d’accroître le focus fait sur les conditions de travail des salariés, mais aussi sur le contenu du travail et recentrer le débat et l’attention sur des enjeux liés au travail en lui-même : évolution professionnelle, montée en compétences, relations au sein de l’entreprise… Des enjeux stratégiques pour les entreprises qui cherchent à optimiser à la fois la performance et la satisfaction de leurs salariés !
Le contexte actuel : des salariés sous tension
Les crises successives que nous traversons ont placé la santé et la protection des salariés au cœur des préoccupations des DRH et des chefs d’entreprise. Préoccupations auxquelles s’ajoute aujourd’hui la prise en compte des problématiques de santé mentale. Cette période fait également naître de nouvelles aspirations de la part des salariés : quête de sens, recherche d’un nouvel équilibre entre vie personnelle et professionnelle, équité… Un nouveau rapport au travail se dessine et remodèle le marché de l’emploi.
Aujourd’hui, les entreprises doivent faire face à des pénuries de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs, à la question de la rémunération globale avec la reprise de l’inflation, aux nouvelles exigences de responsabilité sociale, sociétale et environnementale.
Des enjeux multiples pour les DRH
Les enjeux de la qualité de vie au travail valent pour toutes les entreprises. D’un point de vue social, ils concernent l’organisation du travail (télétravail, mobilité, etc.), la diversité (handicap, âge, etc.) ou l’égalité professionnelle hommes-femmes. Outre les enjeux de marché, il y a également ceux liés à la nature du travail, de son sens et de son utilité.
Les enjeux de la QVCT pour les DRH sont donc multiples, et les entreprises sont encouragées à agir en faveur de la QVCT. Les actions à mettre en place pour améliorer la QVCT sont variées et doivent être adaptées aux besoins et aux attentes des salariés. Les DRH ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en place de ces actions, et peuvent s’appuyer sur les lois et les circulaires pour guider leur démarche.
Les principaux axes d’une démarche QVCT
L’Agence National pour l’Amélioration des Conditions de Travail, suggère que la QVCT devrait principalement se construire autour de 6 axes :
Quels sont les indicateurs de la QVCT ?
Une meilleure qualité de vie au travail dépend de plusieurs critères ; et il est nécessaire de déployer différentes actions RH en vue de l’améliorer. Avant d’entreprendre la démarche cependant, il faut savoir mesurer la QVCT. Pour cela, il existe divers indicateurs quantitatifs et qualitatifs. A titre d’exemple, nous pouvons donner :
Le turnover
En cas d’inconfort, ils voudront changer d’entreprise rapidement, d’où la possibilité de mesurer la QVCT en déterminant l’attachement ou non à la firme.
Le taux d’absentéisme
Selon une étude de Malakof Mederic de 2022, les absences maladie concerne plus de 40 % des salariés chaque année avec une surreprésentation des jeunes, des femmes, des managers et des familles monoparentales. Les troubles psychologiques sont devenus la deuxième cause des arrêts maladie en 2022 après les maladies ordinaires.
L’ENPS (employee net promoter score)
L’ENPS est lié à la marque employeur. Un indice élevé reflète souvent la réussite d’une démarche QVCT. Un employé à l’aise au travail en parlera autour de lui, favorisant ainsi l’image de la firme.
Pourquoi améliorer la qualité et les conditions de vie au travail ?
En agissant sur les enjeux précédemment cités, il est possible d’assurer la cohésion, consolider le sentiment d’appartenance à une entreprise, et préserver ainsi la santé physique et mentale des collaborateurs.
Le sentiment d’appartenance
En adoptant concrètement une démarche QVCT, il est possible d’agir positivement sur la fidélisation de son personnel. La stratégie adoptée doit faire baisser le taux de turnover au sein de l’entreprise. Par la même occasion, elle permettra de développer la marque employeur et refléter en parallèle l’organisation à travers son secteur d’activité.
La réduction des coûts
Selon les statistiques, un salarié est moins sujet à l’absentéisme et aux arrêts pour maladie lorsqu’il se sent à l’aise avec son cadre de travail et son équipe. Comme avantage, la QVCT permettra ici de faire baisser les coûts liés au recrutement en longue durée, et au remplacement d’un salarié en mission temporaire. Grâce à une ambiance de travail favorable à son épanouissement, les risques de démission du salarié sont plus faibles.
Augmenter la performance
La notion de performance est au cœur même du concept de QVCT. C’est pourquoi l’Anact, l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, la définit comme « une démarche visant à combiner performance et bien-être des salariés ».
Car le mal-être au travail a un coût. En France, il est évalué à 13 440 € par employé.
Autrement dit, une démarche QVCT ne vise pas uniquement à améliorer la qualité du travail fourni par les employés, elle a aussi pour objectif de mettre fin au cercle vicieux du mal-être au travail et, plus largement, d’augmenter la performance de l’entreprise.
Construire une démarche QVCT
L’amélioration de la qualité de vie au travail est donc une démarche qui regroupe toutes les actions qui permettent de combiner qualité des conditions de vie et de travail des salariés. Elle s’appuie fortement sur l’expression et la participation des personnes. Il s’agit d’un processus social concerté, centré sur l’amélioration des conditions du travail (contenu, organisation…) à des fins de développement des personnes et des services.
L’accompagnement social des salariés
Il faut noter qu’il existe de véritables objectifs en termes de QVCT, de santé et de prévention contre les risques psychosociaux. C’est d’ailleurs pour cela que SocialDirect a développé une plateforme où l’ensemble les collaborateurs peuvent consulter un Assistant Social du Travail.
Nous proposons aux chefs d’entreprise et aux DRH une offre d’accompagnement qui permet d’agir sur les problématiques liées aux vulnérabilités sociales des salariés. A travers cette démarche, nous accompagnons les entreprises à structurer leur réflexion, à chiffrer leur diagnostic, puis à mettre en place et piloter dans la durée des dispositifs de prévention, de soutien social, d’accompagnement au retour à l’emploi après une longue maladie, par exemple. L’impact de ces mesures est évalué régulièrement de façon à ajuster le plan d’actions si nécessaire.
Pour aller plus loin…
QVCT, RSE, ESG : Comment l’écosystème de l’e-social élabore le quotidien de demain
Aux côtés de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) QVCT, les critères ESG (Environnement, Social, et de Gouvernance) gagnent du terrain et deviennent omniprésents en Europe et à l’international. Ils permettent de quantifier les actions adoptées par les entreprises en matière de durabilité.
Les critères ESG permettent d’évaluer la démarche RSE d’une entreprise. Au-delà du simple aspect économique, ces critères prennent en compte les impacts sociaux et environnementaux des activités.
Les accompagnements sociaux réalisés par SocialDirect à destination des salariés en situation de difficultés financières, sociales, ou d’aidants sont des leviers, aujourd’hui au cœur des démarches ESG des entreprises et permettent, au-delà de la problématique climatique, de travailler le « S », c’est-à-dire le social.
Matthieu Guilbert, Consultant Formateur pour SocialDirect
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