Semaine de la QVCT 2023 : « transitions et travail, on en parle ? »

L’amélioration de la Qualité de Vie et des Conditions Travail (QVCT) est devenue un enjeu majeur pour les entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés. Dans ce contexte, l’Assistant Social du Travail joue un rôle essentiel en apportant un soutien et des solutions concrètes pour améliorer la QVCT. Alors que la semaine de la QVCT bat son plein, il est temps de mettre en lumière l’apport précieux de ces professionnels du social dans le monde du travail.

Cette année, le thème de la semaine de la QVCT retenu par l’ANACT est « transitions et travail, on en parle ? ». Dans cet article, nous vous proposons dans un premier temps de découvrir le rôle de l’Assistant social dans l’amélioration de la QVCT, puis dans un second temps, nous nous focaliserons sur le thème « transitions et travail ». Enfin, en dernière partie, vous découvrirez nos suggestions d’actions à mener pendant la semaine de la QVCT pour mettre en avant l’Assistant social dans votre entreprise.

Le rôle de l’Assistant Social du Travail dans l’amélioration de la QVCT

L’Assistant Social du Travail est un interlocuteur privilégié pour les salariés en difficulté, mais également pour les employeurs soucieux du bien-être de leurs équipes. Leur expertise leur permet de participer à la mise en place d’actions préventives et d’accompagner les salariés dans différentes dimensions de leur vie personnelle et professionnelle.

1. Soutien individuel

L’Assistant Social du Travail offre un soutien psychosocial aux salariés en difficulté, qu’il s’agisse de problèmes personnels ou professionnels. Les Assistants sociaux du travail agissent en tant qu’écoutants bienveillants, aidant les salariés à identifier et à résoudre leurs problèmes, contribuant ainsi à réduire le stress et à améliorer la santé mentale au travail.

De par sa position, l’Assistant social intervient notamment sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, par exemple pour les parents qui recherchent un mode de garde, les salariés ayant un conjoint malade ou handicapé, les aidants familiaux, les personnes ayant des difficultés de logement…

2. Médiation et résolution de conflits

Face aux tensions et aux conflits dans le milieu professionnel, l’Assistant Social du Travail intervient en tant que médiateur neutre et impartial. L’Assistant social du travail favorise la communication, la compréhension mutuelle et la recherche de solutions collaboratives, créant un climat de travail plus serein et propice à la collaboration.

Prenons l’exemple d’un salarié qui rencontre des difficultés à effectuer son travail en raison d’un problème de mal de dos qui l’empêche de réaliser certaines tâches : il n’ose pas en parler à son manager par peur d’être licencié. Mais ce dernier, commence à penser qu’il s’agit de paresse et lui fait des reproches. L’Assistant social va accompagner le salarié en l’aidant à monter un dossier de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé pour obtenir des aménagements de postes, en faisant le lien avec le service de santé au travail et le service des ressources humaines.

3. L’Assistant social, acteur de la prévention

L’Assistant social, par sa connaissance fine des individus, des postes de travail et de la culture d’entreprise, est un acteur incontournable de la prévention des risques en entreprise.

Il est un témoin quotidien des impacts du travail sur la santé et la vie personnelle des salariés. Sa position lui permet donc d’être un très bon conseiller dans l’élaboration des politiques de prévention de l’entreprise. A ce titre, il participe aux différentes commissions comme les cellules des prévention des risques psychosociaux, maintien dans l’emploi, QVCT…

Focus sur l’accompagnement des transitions

Le thème de la semaine de la QVCT retenu par l’ANACT cette année est « transitions et travail, on en parle ? »

L’ANACT souhaite ainsi parler des transitions liées à la décarbonation, à la préservation des ressources, à la digitalisation et à l’allongement de la vie professionnelle notamment. De vastes sujets, qui impliqueront des changements importants dans les prochaines années pour le monde du travail.

Les transitions professionnelles peuvent être sources de stress et d’incertitude pour les salariés. L’Assistant Social du Travail apporte un soutien lors de ces périodes, notamment lorsque cela engendre des mobilités internes, des reconversions professionnelles ou des départs à la retraite, favorisant ainsi une meilleure gestion des transitions et une meilleure adaptation des salariés.

1. Mobilités internes et reconversions professionnelles

En cas de mobilité interne ou de reconversion, l’Assistant social peut accompagner les salariés concernés sur l’ensemble des impacts sur leur vie personnelle. L’Assistant social connaît très bien les dispositifs d’aide à la formation et à la reconversion tels que le bilan de compétences, le compte personnel de formation, le congé individuel de formation, la validation des acquis… Il peut conseiller les employeurs et les salariés afin de trouver les meilleures solutions.

Les mobilités et les reconversions peuvent avoir de nombreux impacts sur la vie personnelle, tels que le lieu d’habitation, les finances du ménage, la garde ou la scolarisation des enfants…

L’Assistant social pourra par exemple, travailler sur la recherche de logement, dans le cadre d’une mobilité. Sur l’équilibre des finances si la mobilité entraine une période de recherche d’emploi pour le conjoint qui suit. Il pourra également aider à rechercher les aides financières auxquelles le ménage pourrait prétendre. Enfin, il pourra aider à rechercher de nouveaux modes de garde pour les enfants.

2. Digitalisation

La digitalisation est à l’œuvre dans tous les domaines. Et les politiques sociales n’y échappent pas. La plupart des dossiers de demande d’aides sociales, (retraite, handicap, logement, allocation familiales…) se font maintenant de façon dématérialisée. Or, une partie de la population reste encore éloignée de cette digitalisation. 17% de la population souffrirait d’illectronisme (difficultés à utiliser les outils numériques) d’après l’INSEE.

De plus en plus, l’Assistant social sera amené à accompagner ces personnes dans la réalisation de leurs démarches.

3. Allongement de la vie professionnelle

L’allongement de la vie professionnelle est un sujet d’intervention important pour l’Assistant social. En effet, il est amené à évaluer les droits à la retraite, notamment pour les retraites anticipées pour carrière longue, pour handicap ou pour invalidité. Il peut aussi conseiller sur les dispositifs tels que la retraite progressive.

De même, certains salariés en fin de carrière seront confrontés à des problèmes de santé. L’Assistant social sera à leurs côtés pour solliciter par exemple une pension d’invalidité ou une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, leur permettant ainsi de terminer leurs carrières sereinement.

La semaine de la QVCT : l’occasion de mettre en avant le rôle de l’Assistant Social du Travail

La semaine de la QVCT, constitue une opportunité idéale pour mettre en avant le travail accompli par les Assistants Sociaux du Travail dans l’amélioration du bien-être des salariés. Elle permet de sensibiliser les acteurs de l’entreprise à l’importance de la QVCT et de promouvoir les actions mises en place par les professionnels du social.

1. Rappeler les missions de l’Assistant social du Travail

Les champs d’intervention de l’Assistant social du Travail sont vastes et souvent mal connus. Les actions de communication réalisées à l’occasion de la semaine de la QVCT seront l’occasion de faire connaître à l’ensemble des salariés ces champs d’intervention, mais aussi le cadre dans lequel intervient l’Assistant social du Travail : bienveillance, secret professionnel, déontologie.

2. Promouvoir les actions de prévention avec les autres acteurs de l’entreprise

Lors de la semaine pour la QVCT, les Assistants Sociaux du Travail pourront participer à mettre en avant les actions de prévention mises en place au sein de l’entreprise. L’objectif est de faire connaître aux salariés l’ensemble des dispositifs de prévention, de les sensibiliser aux bonnes pratiques et de leur fournir les outils nécessaires pour être acteur de cette prévention.

Les actions de communication, tels que des ateliers ou des séances d’information pourront être réalisées conjointement avec les services des ressources humaines, le médecin de santé au travail, l’infirmier, l’ergonome, le psychologue et tous les intervenants en prévention des risques professionnels.

3. Reconnaitre et remercier

La semaine pour la QVCT est également une occasion de remercier les Assistants Sociaux du Travail pour leur engagement et leur dévouement. Les employeurs peuvent organiser des moments de reconnaissance, comme des remerciements lors d’échanges collectifs ou des présentations de témoignages anonymes de salariés satisfaits de l’accompagnement reçu. Cette démarche encouragera les Assistants Sociaux du Travail à poursuivre leur travail en faveur de la QVCT.

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L’Assistant Social du Travail est un acteur clé pour favoriser une QVCT épanouissante au sein des entreprises. Leur expertise et leur bienveillance contribuent à soutenir les salariés dans leur équilibre et leur bien-être au travail. La semaine pour la QVCT offre une opportunité unique de mettre en avant leur action et de célébrer l’importance de la QVCT. Alors, profitons de cette semaine dédiée pour reconnaître leur travail et renforcer notre engagement en faveur d’un environnement professionnel sain et harmonieux !

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Julien Repiton, Co-fondateur chez SocialDirect

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